Agricultrice banguissoise triant les grains de ma¨s issus de sa récolte

Agriculture locale

Vers une autonomie alimentaire

Nul besoin d’expliquer la nécessité d’une autonomie alimentaire dans des pays très meurtris comme le Centrafrique. Les difficultés économiques, l’insécurité liées aux conflits armés qui perdurent toujours sont les deux raisons premières de l’importance de développer une agriculture vivrière pour les membres de Soboyo. Ce projet avait comme toujours deux buts : un accès à des produits de base accessibles aux plus démunis et la perspective de réaliser quelques profits au bénéfice de l’association et de ses membres.


Une terre à cultiver

L’acquisition d’un terrain représentait un coût financier trop important pour n’être supporté que par Soboyo. L’implication de Solidarité Soboyo au travers de ses diverses actions leur a permis d’obtenir les fonds suffisants à l’acquisition de ce terrain. Et devinez comment ! Par exemple, en vendant des galettes des rois confectionnées par les bénévoles de Solidarité Soboyo! Notre tradition gourmande au service de leur faim. Cela peut paraître choquant expliqué de la sorte mais le résultat est là : une terre à cultiver. Des gens heureux ici et là-bas.


Le choix du terrain, les premières récoltes

L’insécurité permanente, la multiplicité des agressions physiques et le manque de terrains a obligé les Soboyo a porter leur choix sur un terrain éloigné de 35 km de Bangui. Ce terrain de deux hectares se situe en plein milieu de la forêt. Il a donc fallu défricher, retourner la terre pour pouvoir enfin effectuer les premiers semis. Le choix s’est d’abord porté sur le maïs. En effet, le climat du Centrafrique autorise deux récoltes par an. Cependant ils ont su diversifier leur production en cultivant du manioc, taro, gbôkôrôs (famille haricots blancs), bananes, piments ……

Femmes et hommes de Soboyo partagent le travail aux champs
Cultiver un terrain au milieu de la forêt avec des moyens rudimentaires n’est aisée et demande un travail acharné de la part des membres de Soboyo

Le fruit d’un dur labeur

Le résultat de ce travail acharné aux champs avec des outils rudimentaires est partagé entre tous et donne l’occasion aux membres de Soboyo de se réunir. Les récoltes sont partagées, les épis de maïs égrenés. Une partie de ces grains subviendra à leurs besoins. Ils en conserveront suffisamment pour pouvoir resemer et éviter ainsi l’achat de nouvelles graines. Enfin le restant sera revendu et permettra de collecter des fonds supplémentaires pour l’association.

A la faveur d’un container humanitaire affrété par l’association St François d’Assise en 2015, Solidarité Soboyo a pu envoyer un matériel conséquent à Soboyo Bangui parmi lesquels une tronçonneuse et une débroussailleuse pour les besoins de la plantation et de l’action fagots de bois.

Partage et égrenage du maïs produit par les banguissois de Bangui
Après chaque récolte de maïs par Soboyo les épis sont égrenés et partagés .Un moment de partage entre petits et grands.

La plantation de Bimon en images
Carte de la planatation de Bimon, à proximité de Bangui en Centrafrique