L’activité première de Soboyo
L’hygiène est indispensable que nous soyons riches, pauvres, blancs ou noirs. Dans les pays où la misère règne, les conséquences peuvent-être tout simplement mortelles. Ors, se procurer du savon dans un pays très pauvre n’est pas toujours chose simple. Le payer est trop souvent hors de portée pour de nombreux Banguissois . Aussi les membres de Soboyo, refusant une fois de plus la fatalité, ont donc décidé de fabriquer leur propre savon . Cette savonnerie artisanale permettra trois choses : rétribuer un minimum les personnes fabricant le savon, en fournir aux autres membres de l’association à prix coutant, en vendre et réaliser ainsi de petits bénéfices.
La mise en place du projet : formation, matériel et matières premières
En 2012 les membres ont décidé de mettre en place une unité de production. Une formation était nécessaire pour maitriser les différentes étapes de la fabrication du savon. Il a fallu quantifier, budgéter les besoins en matériels et matières premières. Tout cela a pris du temps et bien évidemment a nécessité des fonds. La fabrication a bien été lancée mais un financement supplémentaire s’imposait : du matériel manquait , puis en 2013 les matières premières comme l’huile de palme sont venus à manquer en raison de la guerre civile.
Le gospel : une aide inespérée
En 2012, Yalita Dallot-Béfio et des amis ont réagi pour se lancer dans un concert de solidarité. Un premier concert Gospel a donc été donné le 30 septembre 2012 au CCO de Villeurbanne (69). Le succès rencontré permet de collecter les fonds nécessaires au développement de Soboyo et notamment à l’expansion de la savonnerie. Les fonds ainsi collectés permirent d’acquérir du matériel et des matières premières en plus grande quantité. De nombreux autres concerts suivirent toujours avec le même succès. C’est plus tard, en 2014, que l’association Solidarité Soboyo allait être fondée dans le Lyonnais et permettre d’agir sur la durée avec plus d’efficacité. Mais déjà Solidarité Soboyo tenait là son volet principal : le chœur Gospel.
Le choc de la guerre et ses répercussions sur Soboyo
Mars 2013, le régime de François Bozizé est renversé par la coalition Séléka. Le début d’un déferlement de violence dans tout le pays… Les populations vivent dans l’insécurité, les conditions de vie déjà précaires se détériorent. Il devient impossible pour l’équipe de Soboyo de se fournir en huile de palme, ingrédient nécessaire et non substituable à la fabrication des savons. Cependant, jamais à court d’idée, les membres de Soboyo étudiaient déjà la possibilité de vendre des fagots de bois, combustible servant principalement à la confection des repas.
La fabrication du savon en images
L’huile de palme à laquelle est additionnée la spiruline en vue de fabriquer des savons. 
L’huile de palme, après avoir été fortement chauffée, est additionnée d’une dose de soude à l’aide d’un gobelet doseur. Ce mélange doit être brasser très rapidement pour obtenir une pâte avec laquelle les boules de savon seront fromées. 
Cette jeune membre de l’association Soboyo de Bangui malaxe de la pâte à savon fabriquée à l’aide de soude caustique et d’huile de palme 
Le savon est fabriqué à partir d’un mélange de soude et d’huile de palme. Cette pâte est ensuite malaxée et modelée pour obtenir des boules de savons 
LA fabrication des savons exie rapidité et dextéroté pour modeler, à la main, les boules de savon qui seront revendus par la suite. 
La fabrication de savons est une activité importante de l’association Soboyo. Les avons sont modelés en forme de boule.
