Jeune banguissois, membre de Soboyo, se prépare à fendre un tronc d'arbre

Les fagots de bois

Le bois : une source d’énergie indispensable

Le bois reste la première source d’énergie, indispensable ne serait-ce que pour préparer à manger. Dans un pays obligé d’être pauvre comme le Centrafrique, l’accès à l’énergie est pour nombre d’habitants un problème quotidien. Même dans nos sociétés riches, les plus démunis d’entre nous connaissent cette urgence. Imaginez le simple fait de ne pouvoir faire à manger ! Cela est malheureusement une des contraintes quotidiennes des adhérents de Soboyo.

Banguissois finissant de charger son bois sur sa charette.
Ce banguissoi met la dernière main au chargement de bois de découpe et de récupération au profit de Soboyo

2013 : l’opération  » fagots de bois  » est lancée.

Aussi, les membres de l’association ont donc réfléchi une fois de plus de manière constructive. Dès Février 2013 un projet d’achat et de revente de bois était établi et chiffré. L’éclatement de la guerre en mars ayant malheureusement mis un frein à la fabrication de savons en raison de l’impossibilité d’acquérir des matières premières telle que l’huile de palme, le projet  » vente de fagots de bois  » est devenu une urgence absolue.

Le foyer traditionnel à Bangui en Cenrafrique est composé de trois pierres disposées en triangle. Il permet de faire chauffer en priorité les repas les repas. Cependant il peut avoir d’autres utilisations comme, dans le cas présent, chauffer l’huile de palme nécessaire à la fabrication de savons.

L’idée est d’acheter du bois, notamment sous forme de troncs, afin de le débiter et le revendre en fagots. Ici le génie de Soboyo est d’avoir mis en œuvre leur intuition de permettre à leurs jeunes à la rue de reprendre pied dans l’association et la grande famille par le biais des activités génératrices de revenus. En effet plusieurs d’entre eux ont accepté de venir débiter les troncs à la hache avant l’aube pour constituer des fagots que les mamans viennent au lever du jour acheter à prix coûtant pour les revendre dans leurs quartiers respectifs avec une petite marge de bénéfice.

De plus cela permettra aux membres de se fournir pour un prix modique et de pouvoir assurer la confection de leur repas quotidien sur le traditionnel foyer constitué de trois pierres.

Le fonctionnement de cette activité se déroule selon la même logique que celle qui prévaut pour les savons. Ceci dans le but de pouvoir revendre cet excédent et réaliser, de la même manière que pour les savons, des profits nécessaires et indispensables. Préservant ainsi le fond de roulement de l’association.

Impliquer des jeunes et enfants de la rue

Les conflits militaires et armés en Centrafrique ont détruit des familles. De nombreux ‘enfants et jeunes sont malheureusement devenus orphelin(e)s. Sensible au sort de ces jeunes abandonnés dans la rue Soboyo a non seulement trouvé à les rapprocher mais elle va plus loin en leur proposant de s’implique dans cette nouvelle dimension qu’est l’association,. Plus encore, elle leur donne la possibilité de (re)intégrer l’école, Et ce grâce à l’engagement de Solidarité Soboyo sur les frais de scolarité, à la demande du bureau de Soboyo Bangui.